Traiter les troubles du sommeil par une simple exposition à la lumière : Cela relève à la fois de l’idée simple et d’un mécanisme complexe. Pourtant on pourrait être tenté de croire en un charlatanisme ou un effet de mode devant ce nouveau type de traitement.
la luxthérapie repose sur des bases scientifiques indiscutables et elle représente un traitement alternatif efficace lorsque les indications sont bien posées. On sait en effet depuis toujours que la lumière a un effet sur le monde vivant. Les effets de la photosynthèse sont indispensables à la survie de bien des végétaux. Chez l’animal, le rythme lumière obscurité contrôle le rythme activité-repos soit de manière directe chez la plupart des mammifères, soit de manière inversée chez les rongeurs et autres animaux nocturnes. Pourtant le mécanisme d’action de la lumière sur les centres veille sommeil n’est pas connu depuis longtemps.
Quelle est l’influence de la lumière et de l’obscurité sur les rythmes veille-sommeil ?
Les expériences d’isolement temporel dans les grottes ont permis de répondre à cette question en démontrant l’existence chez l’homme d’une rythmicité endogène propre qui évolue selon une périodicité proche de 24 heures appelée circadienne (circa-dien= autour d’un jour). Ce rythme est régulé par une horloge interne que l’on situe au niveau des noyaux suprachiasmatiques de l’hypothalamus. Cette horloge est influencée par des facteurs externes qui peuvent faire varier sa périodicité. Ces facteurs sont appelés « zeitgeber » synchroniseurs. Ces synchroniseurs n’ont cependant qu’une influence limitée d’entraînement des rythmes endogènes.
L’influence de la lumière comme synchroniseur a été discuté très précocement ne serait-ce qu’à cause de la relation logique entre éveil et jour, sommeil et nuit. Pour mettre en évidence l’influence de la lumière, les expériences ont longtemps été pratiquées, sans réel succès, avec une lumière faible avant de découvrir récemment les effets décisifs de la lumière vive de haute intensité.
L’intérêt démontré de la lumière vive comme synchroniseur des rythmes circadiens permet d’envisager son rôle dans la resynchronisation des rythmes après décalage de phase comme dans le « jet lag » ou le travail posté.
Chronothérapie :
Il s’agit d’un déplacement progressif des horaires de sommeil jusqu’au recalage aux horaires souhaités avec l’aide de la luminothérapie.